Joe Baxendale ##

Le pire, quand tu entres dans Brooklyn, c'est le gros panneau vert "How Sweet it is !", qui t'annonce gentiment que ta vie sera un enfer ici. Heureusement, Joe ne le vit pas tout de suite, sauf peut être en regagnant l’appartement de ses parents, après que sa mère, Janice, ait accouché à Bayonne, non loin de New York. Orlando et elle sont pauvres, certes, mais veulent le meilleur pour leur fils – en bons jeunes parents. Ils ont leur petit deux pièces sur Red Hook Line mais s’en contentent bien, le jeune couple est bien trop occupé à travailler pour se rendre compte combien ils sont démunis. Tout de suite, Janice oublie ses rêves de famille nombreuse et de petit pavillon dans West Babylon, la vie est beaucoup trop dure : dans ses premières années, Joe est trimballé partout, d’amis en amis du couple, pour être sûr qu’il n’est pas seul à l’appartement.

Jusqu’à ce que ça ne marche plus. Joe devient turbulent, à force de ne voir ses parents que tard le soir, une fois ses parents rentrées, quand il se lève pour les voir ne serait ce que quelques minutes par jour. Orlando aussi, son père, est à bout, devient violent, et étrangement, ne se calma que quand Janice eut décidé d’envoyer leur jeune fils vivre chez sa grand-mère, à Bayonne, là où il est né. Nana et Johnny, ses grands-parents, sont bien trop « Old school » pour rater l’éducation de leur petit fils, devenu capricieux et colérique. A l’école, ses enseignants le disent « perturbé », comme s’il avait préféré rester dans Brooklyn, avec cette vie de merde qu’il vivait. Au moins, il ne se ruinerait pas à chaque fête des mères pour envoyer un joli coli à sa maman avec le cadeau fait à l’école dedans. Avec le petit poème tout prêt dont il fera une copie pour sa grand-mère, et que beaucoup de mères de Bayonne recevront, afficheront peut être même dans l'entrée de leur petit pavillon où elles logent avec leur beau mari et leurs trois enfants.

Janice, elle, n'a pas le coeur à ça. Son fils est loin d'elle, et il a beau penser ne penser qu'à sa mère et le lui prouver, elle n'est pas heureuse. Sans crier guare, elle quitte son mari et récupère son fils chez sa grand-mère, qu'elle ne veut plus lâcher. Mais Joe a beau s'être assagit avec le temps, Brooklyn aura eut raison de lui : il n'est pas une espèce de racaille, gangster, ou rappeur du genre, mais une espèce de bohème, qui fume joint sur joint dés l'âge et est défoncé 24 heures sur 24. Il travaille un peu quand même, aime bien les filles mais ne s'en préoccupe pas plus que ça. Il boit, divague, mais se sent bien ainsi. D'ailleurs, son père fait pareil, sauf que lui ne galère pas, il est remarié, a déjà adopté les quatre gosses de sa nouvelle femme, Charlotte, une française, peut être, ou une belge, au pire. Elle cuisine bien, se rappelle Joe, et doit avoir une fille de son âge, une jeune femme très chic, qu'il devrait envisager d'épouser. Pour l'avenir. Car cette petite a un compte en banque déjà bien rempli. Mais avec qui il s'entend le mieux, dans cette nouvelle famille, c'est Jules. Il a du mal à en dire le nom, et a donc préféré ne plus l'appeler. Le jeune homme a beau être français, ou alors belge, il a fallu d'une rencontre pour qu'il devienne les meilleurs amis du monde. Il est blond, très clean, jusqu'à ce que Joe débarque avec sa bouteille de Vodka, ce soir là, où ils se sont recontrés. Et qu'ils se mettent à chanter « All You Need Is Love » des Beatles, en martelant le beau piano de Charlotte avec des notes trouvées au hasard. Et ça, en y croyant dûr comme fer.

« All you need is love, love. Love is all you need. »

Mais mieux, Joe réussit à entrer à l'université de Blue Side, à la demande de sa mère qui insiste pour qu'il quitte un peu New York, son air pollué, ses malfaiteurs et autres clichés qui la rongent. A l'entretien, Joe se rappelle avoir débarqué avec un T-shirt des Ramones et ses photos de classe sous le bras.

- J'étais presque blond, à l'époque, mais c'est bien moi ! Et là, mes cheveux sont raides, mais je suis un vrai mouton, quand je ne me les lisse pas. Et puis si vous saviez combien mes grands-parents me couvaient, j'avais des notes extraordinaires.

En sortant de l'entretien, Joe s'était senti très bizarre d'avoir été aussi gentil et naturel cette dernière demie heure. Et avait courrut au bar le plus proche pour vite oublier le comportement bizarre qu'il venait d'avoir. Avait chanté, complêtement ivre, sur l'air de Blitzkrieg Bop des Ramones, seul au milieu d'une rue. A cette nouvelle vie qui allait commencer.

« Hey ho, Let's go ! »

Famille : Joe a une famille des plus banales. Il est fils unique, ses parents, Orlando et Janice, sont divorcés depuis qu'il a peut être 7 ans. Mais le jeune garçon qu'il a été n'a lontemps put compter que sur ses grands-parents, Nana et Johnny, qu'il adore, bien qu'ils l'aient un peu trop couvé. Ils ont tout de même été contraints de s'occuper de leur petit-fils, sa mère ne pouvant pas, alors il leur doit bien ça. La seule chose assez spéciale dans la famille de Joe, ce sont la nouvelle femme, Charlotte, et les nouveaux enfants de son père (qu'il a d'ailleurs adoptés). Michelle, Jules, Romain et Alexandra. Ou alors Candice, il ne sait plus trop. Quoi qu'il s'en fout. Eperdument.
Caractère : Joe est assez difficile à vivre. Il s'est assagit mais reste bien trop capricieux et exigeant, bien qu'il n'ai jamais eu beaucoup d'argent. Il n'est pas pourri gâté, loin de là, il sait aussi faire des sacrifices, quand il le faut, parce que ses parents lui ont aussi appris à se serrer les coudes. Même si désormais, son père est un homme marié riche et respectable, il est dûr d'oublier que son ex-femme, lui et leur fils ont longtemps été relativement pauvres. Ainsi, Joe est très lunatique, il peut être tout autant doux qu'exécrable, quand l'envie lui prend. Il sait aussi quand, justement, adopter tel ou tel comportement, et prend un certain goût à manipuler les gens, ou à être méchant avec les autres. Cependant, il est très tendre avec sa mère et ses grands-parents, qu'il respecte et chéri énormément. En tant qu'amis, il est du genre à rire, beaucoup et fort, afin qu'on le remarque. Maintenant, en tant que petit copain, il faut avouer qu'il est assez macho et je-m'en-foutiste, surement parce qu'il n'a pas encore rencontré de fille qu'il pourrait véritablement aimer. Il aime bien battifoler, et se dire, pour excuse, qu'il est jeune et qu'il doit en profiter. Il est jeune, voilà. Ca résume tout.
L'amitié selon vous : L'amitié est une sorte de bouche-trou. Ca peut servir, autant que ça peut être un véritable boulet. Un truc que tu te tapes sans en avoir envie. Cette fille qui est sûre qu'elle est ton amie et qui te colle à longueur de journée. Le seul avantage à l'amitié, c'est que tu vas surement pouvoir te taper cette fille et la laisser tomber ensuite, parce qu'elle aura surement eu ce qu'elle voulait. En tant qu'amie, bien sûr. Maintenant, pour ce qui est des potes, ça te file des joins, te présente des filles, te prête leur living-room pour ta birthday party, et te passe les devoirs de physique de temps à autres. En fait, c'est plutôt utile.
L'amour selon vous : C'est encore pire que l'amitié. Te taper la même fille pendant une durée encore indéterminée. Ses « Je t'aime », « Embrasse-moi » et autres mots doux glissés dans le creux de l'oreille. Ses bisous partout, ses moments romantiques. Tous ces trucs romantiques dont les filles raffolent, alors que Joe préférerait bouger, s'éclater, rencontrer pleins de gens, et des filles notamment, sans qu'une fille lui tienne la main pour lui rappeler qu'il est à elle, en un sens. C'est encore plus inutile que l'amitié, parce que amour rime forcément avec mariage, pour une fille normale, et que Joe n'a absolument pas l'intention de se marier, pas même dans les 10 ou 20 ans. Et bien sûr, impossible de lui faire comprendre qu'il va surement évoluer, et que donc son avis changera aussi. Mais Joe est juste entêté, pas complêtement con.
Vos relations avec les autres : Joe est un antisocial, c'est bien connu. Non. Il ne connait juste absolument personne ici. Pas même la meneuse de son clan, qu'il a un peu choisit parce qu'elle avait une jolie bouille et des cheveux qui avaient l'air soyeux. Il a d'ailleurs préféré choisir le groupe d'une jeune demoiselle, car au moins, il pourrait se la taper et monter en popularité sans pour autant passer pour un gay. Ce qui arriverait s'il couchait avec Ethan ou Thomas.
Une chose dont vous êtes inséparable : C'est nul, comme question. Le dernier truc dont Joe a été inséparable, c'est une bouteille de bierre (de la despe, si tu veux savoir), qu'il a dû jeter à la poubelle après l'avoir bû devant le match de foot d'hier soir.
Un secret (?): Ca aussi, c'est nul. Car Joe n'a pas de secret, à part le fait qu'il a souvent fait pipi au lit jusqu'à l'âge de 7 ans.